Nous ne sommes pas encore dans le contexte
idéal d'exploitation d'un tel engin.
décrivons ce contexte idéal
- Routes lisses, limités pour tout véhicule à
50km/h, mais qui permettent une vitesse régulière importante
- Parc automobile avec pour gabarit maximal 5 à 9 kilowatts
500 kilogrammes pour la voiture individuelle
- Trajet moyen en voiture: moins de 20 kilomètre, transports
en commun prioritaires dans les grands déplacements, système
économique non appuyé sur le transport à tout va des
matières premières, secondaire tertiaires, quaternaires,
par camions...
- Air non pollué: pas de solvants dans le carburant, pas de
microparticules très petites non filtrées, pas de monoxyde
de carbone, et autres "salopries" qui rendent parfois la pratique du vélo
dangereuse pour la santé!
Or le contexte actuel est celui qui est à déplorer:
routes envahies de voitures construites non pas pour la route MAIS
pour l'autoroute
Ces voitures servent pour tous les trajets, petits et grand, car les
réseaux de transports collectifs sont trop décousus.
Pollution telle que l'effort est néfaste à la
santé, surtout depuis la mise en service de moteurs qui défaillent
sur les routes qui ne permettent pas un fonctionnement propre: NO2, particules
fines (celles que les filtres ne stoppent pas), monoxyde de carbone qui
réduit la capacité pulmonaire. On pourrait adapter un filtre
à charbon actif sur l'alimentation en air d'un habitacle alors séparé
du reste du volume par une jupette, comme pour les kayakiste!
Réseau routier secondaire souvent délabré,
plein trous de gravillons, irrégulier avec fortes montées
et descentes: on se traîne en côte, et on ne peut même
pas aller vite sur le plat et en descente! Cela invite à équiper
la vélomobile de pneus assez gros et de renoncer aux grandes vitesses,
alors récupérer l'excès d'énergie qui aurait
emballé la vélomobile pour l'utiliser en côte, réguler
ainsi l'effort et la vitesse.
Violence routière due à la perte des sensations
de vitesse relative: les automobilistes se croient presque à l'arrêt
en dessous de 75 km/h!: seule solution: fuir sur des routes qui font des
détours pour y rouler tranquille.
nuisances diverses: il faut être réellement un
peu fou pour se mettre au milieu d'un tel traffic avec un véhicule
sous dimensionné: 100 fois moins puissant et 10 fois moins lourd!
solution: se protéger les oreilles, les voies respiratoires, s'armer
de courage, ou fuir sur le réseau routier secondaire.
c'est la violence routière qui est le PLUS GROS problème...
la seule solution autre que la fuite existe cependant: c'est l'effet de
surprise: un truc rigolo, sensationel, curieux, sera bien mieux respecté
qu'un banal vélo en combinaison genre coureur.. mais attention:
ça marche qu'au début.
La vélo est donc un engin alternatif à la voiture sous
réserve qu'il existe un réseau routier secondaire où
ou la pratique est agréable.
Le mode d'habitat associé à la vélo est plutôt
l'habitat pavillonaire rural, les zones rurales, et périurbaines
de petites villes, avec un pied à terre, en zone rurale avec réseau
routier secondaire (les lotissements des banlieues de grandes villes sont
moins bien placés, à moins que il existe des échappatoires).
Certains immeubles possèdent peu être des parkings qui conviennent,
mais dans le cas d'appartement classique en ville c'est pas évident.
Sont candidat aux vélomobiles: ceux qui veulent se remettre en
forme
- les sportifs de haut niveau qui sont dans un habitat isolé
- les cyclistes qui abandonnent l'hiver à cause du froid et
de la nuit
- les cyclistes qui veulent transporter des affaires, ou rester au
sec
- ceux qui veulent éviter l'usage d'une voiture mais ne se sentent
pas de faire du vélo
- les femmes qui veulent se faire maigrir préfèrent souvent
le vélo d'appartement pour rester présentes au foyer, puis
ne pas perdre de temps sur la route: qu'elles pédalent alors sur
l'alternateur qui recharge la batterie de la vélomobile!
------------
Examinons ce qui se passe quand on découvre un moyen de transport
génial, génial au point que l'on abandonne la voiture.
que se passe t'il si on doit cependant cohabiter avec les automobilistes?
Ce moyen de transport peut être un vélo, une vélo,
un cyclo rameur, un vélo couché, le footing, du moment que
l'on reste sur la route.
La phase de découverte: c'est génial: on est euphorique
car on découvre la sensation de liberté, et autres sensations
positives: comme on découvre ces sensations immédiatement
ou presque, on a un bilan positif. On voit en effet les avantages avant
les inconvénients.
La phase de désillusion non avouée. On reste sur
l'idée que c'est génial, mais les nuisances du à la
non intégration réelle dans le traffic routier à pétrole,
les petites agressions subies au quotidien, se cumulent, en général
dans l'inconscient: le vélomobilistes, ou le cycliste, ou le piéton
reste sur l'idée qu'il se fait plaisir, mais peu à peu le
sentiment qu'il est seul à avoir raison, qu'il est au milieu de
gens "cons", le sentiment d'exclusion rendent peu à peu insupportable
les voitures. Apparaissent les phénomènes de sensibilisation
par cumul: Les inconvénients qu'on refuse de constater deviennent
pésant: on sent plus la pollution, le bruit. Cette phase peut mener
à deux issue: le militantisme "révolté" ou l'abandon.
Les deux issues semblent négatives, et parfois une issue de secours,
dans le cadre de l'adaptation est impossible sans déménager.
Dans le cas du militantisme révolté ou de la résignation
ou abandon, il y a une usure mentale, un 'je pars en guerre", et un contexte
qui est favorable à la naissance d'ennemis.
Souvent, plus souvent qu'on le pense, les cyclistes oscillent entre
abandon et pratique, parfois ils ne savent pas pourquoi ils se démotivent
tout d'un coup, puis àa leur reprend. Bien sur, ce que je raconte
là n'est vérifié que pour ceux qui vraiment font du
vélo au quotidien. Un cycliste occasionel ne sent pas ces phénomènes
de cumul
Les solutions: trouver si possible des autres itinéraires, mitiger
le seul vélo avec d'autre sports... souvent, quand le vélo
ou la vélo est le seul moyen de transport, l'adaptation n'est pas
possible, et le conflit avec les automobiles devient la lutte du pot de
terre contre un pôt de fer. Il convient alors de tout faire pour
éviter l'abandon pur et simple, et d'être réaliste.
il faut, impérativement trouver des routes secondaires
évitant les grands axes, dans le cadre quotidien. Il n'est pas évident
de se mettre tous les jours sur des grands axes, la vélomobiliste
en aura vite marre, ou deviendra haineux.
La vélo sera intéressante pour les lieux ouverts types
ruraux et villégiature: petits bourgs. Elle sera par contre plus
difficillement viable dans une région rurbaine ou on ne peut se
déplacer que de villages dortoirs à villes de plus de 3000
habitants par des grands axes: exemple typique: le département de
l'ain, les plaines de l'ain, ou le bas Bugey (les alternatives aux grands
axes nécéssitent un VTT).
Il faut le savoir: la vélo n'est pas une voiture ordinaire,
c'est entre le vélo et la voiture sans permis...
de ce fait, là où l'on se sent mal en vélo et
en voiture sans permis il faudrait ne pas enviseager la vélo.
mais attention: il se peut que les choses changent, en cas de récession
économique, il pourrait se dégager un contexte favorable.
ce contexte est d'ailleurs de plus en plus pensé en ville, et dans
les éco quartier: il faut alors faire comme si il existait déjà
pour concevoir ce qui pourrait être un transport de base du futur.